ISSN 2271-1813

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Dictionnaire de la presse française pendant la Révolution 1789-1799

C O M M A N D E R

   

Dictionnaire des journaux 1600-1789, sous la direction de Jean Sgard, Paris, Universitas, 1991: notice 544

GAZETTE DE SANTÉ (1773-1789)

1Titres Gazette de Santé contenant les nouvelles découvertes sur les moyens de se bien porter et de se guérir quand on est malade, «par un docteur régent de la Faculté de Médecine de Paris».

Devient à partir du 8 août 1776: Gazette de Santé contenant les découvertes utiles faites en médecine, chirurgie, pharmacie, physique, chimie, botanique, histoire naturelle etc., par une société de médecins. Le changement de titre correspond au changement de rédacteur annoncé dans l'avertissement précédant le numéro du 8 août; il s'accompagne de l'introduction d'une nouvelle devise: Salus populi suprema lex.

Puis, à partir de 1785: Gazette de Santé ou Analyse de livres ou de faits nouveaux relatifs aux diverses branches des sciences naturelles telles que la Chymie, la Botanique, la Médecine, la Chirurgie etc. Le titre complet apparaîtra encore dans le courant de l'année 1786, mais reviendra ensuite à sa forme simplifiée Gazette de Santé.

Absorbée par le Journal de Médecine, Chirurgie et Pharmacie, comme l'indique l'Avis à MM. les Souscripteurs de la Gazette de Santé, inséré en tête du nº 52 de l'année 1789: «On se propose désormais de réunir le travail de la Gazette de Santé à celui du Journal de Médecine et par conséquent de suspendre la publication de cette feuille hebdomadaire». Parmi les motifs invoqués pour cet arrêt de la publication, figurent la situation politique qui détourne l'attention publique d'objets entièrement étrangers à elle, le peu d'étendue de la gazette qui ne permet pas de traiter les sujets de manière approfondie et les occupations du rédacteur lui-même: «La tâche qu'exige une pareille feuille l'empêche non seulement de se livrer à d'autres travaux suivis, mais encore de la rendre aussi intéressante qu'il désirerait, vu le peu de temps qu'elle lui laisse pour en préparer les matériaux, d'autant mieux que les autres occupations n'ont fait qu'accroître».

2Dates Jeudi 1er juillet 1773 - fin décembre 1789 (nº 52, les numéros ne portent plus l'indication du jour).

Date du premier privilège: 24 avril 1773, permis d'imprimer du 25 avril 1773, signé De Sartine. Date du second privilège: 14 décembre 1785, signé De Sauvigny. Date du premier prospectus: 24 avril 1773. Il se présente sous deux formes: comme prospectus autonome, dans l'édition regroupant les années 1773-1777; comme préface avec de légères modifications par rapport au prospectus initial dans l'édition regroupant les années 1773-1774. Date du second prospectus (3 p. in-8º): 14 décembre 1785, inséré en tête du volume de l'année 1785 et de l'année 1786.

17 années de publication, avec un volume par an sauf pour les années 1773-1774 réunies en 1 volume, soit 16 volumes en tout. Mais on trouve aussi une distribution en 4 volumes: vol. 1: 1773-1777; vol. 2: 1778-1781; vol. 3: 1782-1785; vol. 4: 1786-1789. Pour les années 1773 et 1774, la pagination est continue (p. 1-328); ensuite chaque année a une pagination autonome, soit environ 225 p. (entre 210 et 232, la variation s'expliquant par le nombre de suppléments). Le cas particulier des années 1773-1774 peut s'expliquer par la brièveté de la parution en 1773, qui comporte seulement 27 numéros.

Périodicité annoncée: «la Gazette paraîtra une fois par semaine, à compter du 1er juillet prochain et sera d'une demi-feuille chaque fois, même papier, format et caractère que le Prospectus».

Périodicité réelle, conforme dans l'ensemble à la périodicité annoncée, à l'exception d'un gros retard de presque 3 mois, au cours de l'année 1784: parution tous les jeudis jusqu'en 1778 puis tous les dimanches à partir de 1779, ensuite tous les mercredis à partir de 1785, ce qui correspond au changement de rédacteur. La date précise ne sera plus mentionnée à partir du nº 9 de janvier 1784. Le nº 43 du 22 octobre 1780 contient des excuses sur le retard du numéro dû à la maladie d'un des principaux rédacteurs; le nº 40 du 7 octobre 1781 présente des excuses pour un retard dû «aux fonctions essentielles et journalières auxquelles un des principaux rédacteurs a été assujetti pendant quelques temps dans un hôpital immense» et annonce que des mesures ont été prises pour éviter le renouvellement de pareils inconvénients. Mais le retard ne retentit pas sur la date imprimée sur les numéros.

Nombre de livraisons par an: 27 numéros pour l'année 1773, puis ensuite 52 numéros par an, avec un certain nombre de suppléments.

Suppléments: la fonction des suppléments est en général de permettre une publication plus étendue sur un sujet particulier que les limites de la Gazette ordinaire ne permettent pas; le principe est de traiter un sujet par supplément. Ainsi, pour l'année 1773, il y a 2 suppléments; celui au nº 6, du 5 août 1773, est presque entièrement occupé par l'Extrait d'une lettre écrite de Dijon, le 10 juillet 1773, contenant la relation exacte de l'épidémie de Saulieu, suite aux exhalaisons cadavériques provoquées par l'inhumation dans l'église du lieu. Pour l'année 1774, on a un supplément au nº 5 du 3 février, une annonce de prochain supplément en avril et le principe d'un supplément tous les 3 mois, qui ne sera pas respecté. L'année 1778 est particulièrement riche en suppléments, notamment de mémoires à consulter et de réponses, au point que les rédacteurs de la Gazette sont obligés de lancer un avertissement en mars 1779; en soulignant le sacrifice financier consenti jusqu'alors pour les suppléments, ils ajoutent: «comme plusieurs personnes ont paru vouloir abuser de cette facilité, nous déclarons au public que lorsque les articles seront plus long [...], ils ne seront insérés que par extraits et si les Auteurs exigeaient qu'ils le fussent en entier, nous les prévenons que cela ne peut avoir lieu qu'à condition qu'ils se chargent de l'impression, des frais de poste et de papier».

3Description Chaque numéro se compose de 4 p.; exceptionnellement, on trouve 6 p. sans commentaire explicatif. Le numéro est distribué à la feuille, mais il y a eu au moins deux éditions différentes rassemblant l'ensemble des 52 numéros par année. La première édition rassemble les années 1773 et 1774 en un volume, qui comporte en outre une Préface, pour l'essentiel la reprise du Prospectus diffusé de manière autonome dans les mois qui ont précédé le lancement du journal, et s'achève par une table des matières qui occupe les p. 321-328. Dans cette première édition, chaque année est ensuite reliée séparément en un volume. La seconde édition rassemble en 1777 toutes les feuilles comprises depuis la parution en 1773 jusqu'en 1777, et de même on aura un volume rassemblant à chaque fois 4 années.

La Gazette est en format in-4º, 190 x 250. Chaque livraison hebdomadaire est de 4 p. et le volume rassemblant les livraisons pour l'année se situe entre 208 et 235 pages.

Devise: la première devise se trouve insérée dans un ornement typographique en forme de trèfle à 4 feuilles, symbolisant 4 destinataires possibles de la devise, avec au centre cette inscription: in urbe salus et orbe, dédiée au savant et à l'ignorant (docto et indocto), à l'enfant, à l'adulte et au vieillard (infanti, adulto, seni), à l'homme exceptionnel et à celui qui est humble (sublimi et humili), à l'homme et à la femme (viro et feminae); chaque inscription est placée au-dessus d'un des lobes du trèfle. Cette devise apparaît en tête de l'édition regroupant les années 1777 à 1781. La seconde devise, à partir de 1776, est salus populi suprema lex.

4Publication Nom de l'imprimeur mentionné: imprimerie Ballard, rue des Mathurins, puis veuve Ballard, puis veuve Ballard et fils; à partir de 1789, l'imprimeur sera Baudouin, rue du Foin Saint-Jacques, nº 31.

Nom des libraires: d'abord chez Ruault, rue de la Harpe, qui assure l'abonnement et toute la correspondance destinée au journal, puis chez Méquignon l'aîné, rue des Cordeliers, à partir du nº 2 du 9 janvier 1777, jusqu'au nº 32 du 10 août 1783. Après cette date l'abonnement et les envois se font chez Pierre J. Duplain, Cour de commerce, rue de l'ancienne Comédie-Française, ceci jusqu'à la fin de la parution de la Gazette.

L'abonnement est resté au même prix de 9 # 12 s. pendant toute la durée de la publication, à l'exception du volume de l'année 1773-1774, vendu 13 # 10 s., broché.

5Collaborateurs Le fondateur de la Gazette de santé est Jean-Jacques GARDANE, docteur-régent de la Faculté de médecine de Paris, médecin de Montpellier, censeur royal, membre des sociétés royales des sciences de Montpellier, de Nancy et de l'Académie de Marseille. Malgré tous ces titres, le rédacteur est assez jeune dans la carrière quand il lance la Gazette, comme l'indique un avis à la fin du nº 31 du jeudi 1er avril 1776: «Quoiqu'on puisse faire pour employer ses moments dans la capitale, l'espace compris depuis l'époque où l'on acquiert le droit d'exercer la médecine jusqu'à celle où le public donne sa confiance, est toujours marqué par des vides souvent difficiles à remplir. Exposé à cette inaction avec bien d'autres, nous avons tâché de la vaincre par des occupations qui devaient nous rappeler sans cesse au premier but de notre état. [...] Entr'autres, nous nous sommes attachés à simplifier la Médecine populaire, en la mettant autant qu'il était en nous à la portée de ceux auxquels elle est spécialement destinée [...] Le temps de renoncer à cette occupation est venu: quelque désir que nous eussions de continuer ces feuilles, nous nous voyons dans la nécessité d'en confier la rédaction à un autre auteur, pour ne pas être exposés à négliger à la fois nos lecteurs et nos malades». Ainsi la rédaction de la Gazette apparaît comme un épisode de transition dans la carrière du médecin, en attendant qu'il se soit constitué une clientèle. Jean-Jacques Gardane se serait illustré dans l'établissement à Paris de maisons de traitement pour les pauvres et dans la diffusion de boîtes fumigatoires, spécialement utilisées par le Corps de garde de Paris, pour ranimer les noyés et les axphyxiés de toute sorte.

Son nom n'apparaît pas explicitement dans les numéros de la Gazette, mais on le trouve en tête de l'édition qui rassemble en un volume les années 1773-1774.

Le changement de titre signalé en 1776 correspond aussi à un changement de rédacteur, annoncé par l'avis qui précède et par l'Avertissement précédant le nº 32 du jeudi 8 août 1776. Désormais, la Gazette sera rédigée «par une société de médecins», dont le rédacteur principal semble avoir été Jean-Jacques Paulet (1740-1826), connu pour ses prises de position fracassantes sur la possibilité de se préserver à la fois de la petite vérole et de l'inoculation, pour sa contribution aux rapports de la Société royale de médecine sur Mesmer et le magnétisme animal. Comme le montrera l'analyse des rubriques, il n'a pas la largeur de vue et les exigences scientifiques de son prédecesseur.

Un nouveau changement de direction et de titre a lieu en 1784, mais la succession semble avoir été prévue de longue date. A la fin de l'année 1782 déjà, Paulet s'excusait de n'avoir pu satisfaire son public aussi promptement ni aussi exactement qu'il l'aurait souhaité, invoquant des circonstances invincibles qui se «sont malheureusement et malgré nous prolongées jusqu'à ce jour» (nº 52, dimanche 29 déc. 1782). L'année 1783 révèle l'indigence de la publication, qui consiste en des extraits de livres et même se borne, à partir du nº 33 du 17 août 1782 à débiter la Bibliothèque pratique de Haller, en souhaitant que les successeurs continuent. A la fin de l'année 1784, les nouveaux rédacteurs, parmi lesquels différents recoupements permettent de suggérer qu'il y a Pinel, rédigent l'avertissement suivant: «Dès que nous fûmes chargés de la rédaction de la Gazette de Santé, nous avons eu soin de l'annoncer dans un avertissement qui forme le nº 4 de l'année 1784. A cette époque, c'était le 22e numéro qu'on aurait dû distribuer; on était donc en arrière de 18 numéros. Il nous a fallu le remplir et nous y sommes parvenus ensorte que nous sommes aujourd'hui au pair». (Pour ces renseignements, nous avons utilisé des recoupements, par exemple pour Paulet des allusions transparentes à son ouvrage Le Secret de la médecine dévoilé; pour Pinel, le rappel qu'il assista aux leçons de Desault etc., ainsi que des sources qui seront mentionnées dans la bibliographie).

Après la Révolution, les rédacteurs seront les docteurs Marie de Saint-Ursin et de Montègre.

6Contenu On distingue assez nettement 3 phases dans le contenu du journal, liées aux divers changements de rédacteurs.

1) Sous la direction de J.J. Gardane, la Gazette apparaît comme très soucieuse de mettre la médecine à la portée de tous: «cette gazette est spécialement destinée aux gens de la campagne. C'est surtout en faveur des curés, des seigneurs, des dames charitables et des fermiers qu'elle a été entreprise». Mais pour remplir son objectif qui est de proposer des préceptes de médecine pratique, destinés surtout à prévenir les épidémies, à détourner le peuple des charlatans et à améliorer le régime quotidien, la Gazette entend s'adresser aux médecins les plus distingués et aux sociétés savantes. Celle de Dijon par exemple fournit la matière de très nombreux articles. Assez vite, une régularité s'instaure dans les rubriques: le premier article donne toujours des nouvelles de quelque ville étrangère, Londres, Upsal, Manheim, Berlin, Madrid. Les deux ou trois observations suivantes proviennent de villes ou bourgs de province, Dijon, Amiens, Nancy, le Poitou, Montpellier, etc., ensuite toujours une observation ou une nouvelle de Paris. Les sujets concernent la protection des habitants contre les exhalaisons méphitiques et les inhumations dans les cimetières, le contrôle des grains avariés (seigle ergoté), l'inoculation, les empoisonnements soit par imprudence, soit parce que les denrées alimentaires sont trafiquées ou mises en contact avec des récipients dangereux: mauvais étamage des casseroles en cuivre, plomb des comptoirs des marchands de vin, etc. La feuille hebdomadaire s'achève en général par un article de médecine des animaux ou médecine vétérinaire et par l'annonce de livres nouveaux, parfois étrangers.

2) La seconde phase caractérisée par la direction de Paulet présente moins d'unité, et de cohérence, au point que l'on peut se demander s'il n'y a pas eu au sein de la société de médecins qui éditait la gazette, un changement d'équipe. La régularité des rubriques est moindre; les correspondances de province diminuent tandis que les articles de chimie, dans ses rapports avec la médecine et l'hygiène augmentent régulièrement (analyse du camphre, de la coralline, des eaux minérales, de la préparation de différents remèdes). La Gazette cite souvent des articles du Journal de physique de l'abbé Rozier, se fait le porte-parole régulier de la Société royale de médecine, par le compte rendu de ses séances publiques, de ses annonces de prix, et de la liste des remèdes qu'elle approuve ou rejette. La Gazette se présente explicitement comme la voie par laquelle les lumières réunies dans la Société royale se diffuseront dans tout le pays. Elle indique: «Aussi sans nous écarter des vues de son premier auteur [...], nous nous attacherons principalement à faire connaître les véritables intérêts des hommes, les découvertes et observations vraiment neuves et utiles, les ouvrages de médecine et le cas qu'on en doit faire, les remèdes nouveaux, enfin tout ce qui a un rapport direct ou indirect à la conservation des hommes et des animaux; lorsqu'il s'agira d'une plante salutaire ou pernicieuse, on en donnera la figure [...]. On trouvera désormais dans cet écrit beaucoup de faits, peu de théorie, beaucoup d'observations». Cependant, le rédacteur n'a pas toujours fait preuve de suffisamment de discernement et d'esprit critique dans la collecte des observations et il lui arrive parfois d'admettre dans ses colonnes des faits qui relèvent plus de la charlatanerie que de la médecine. La seconde grande orientation qui finit par l'emporter sur l'hégémonie de la chimie, c'est la présence envahissante de «mémoires à consulter» et des réponses apportées; il s'agit en fait de cas avec récit des symptômes, marche de la maladie, du traitement, soumis au jugement des confrères, ou présentés comme une demande d'aide d'un malade. Il n'est pas certain que tous ces cas soient authentiques; beaucoup semblent des reconstitutions ad hoc.

3) La direction de Ph. Pinel (?): la qualité de la Gazette est remarquable pour cette période ainsi que le changement de ton, au point que certains lecteurs, après avoir vu le rédacteur tancer ironiquement un correspondant pour sa naïveté ou pour ses fautes d'orthographe, réclament l'indulgence. Certaines rubriques sont maintenues, telles que les «Comptes Rendus de la Société royale de Médecine», en particulier les différents rapports concernant le magnétisme animal, plaisamment présenté comme une de ces harpies dont parlait Virgile, les séances solennelles de la Faculté de médecine et de sociétés savantes comme les Académies de Bordeaux, Rouen, Orléans, etc. Le journal joue un rôle bibliographique important, en particulier pour les parutions de livres et périodiques anglais; l'actualité scientifique est bien assurée. Mais le journal se distingue surtout dans cette phase par sa lutte déclarée contre le charlatanisme: dénonciation de faux remèdes et de guérisons miraculeuses, publication de sanctions pénales et amendes contre les empiriques et tous ceux qui pratiquent l'exercice illégal de la médecine, y compris les épiciers qui se mettent à vendre des drogues, annonce de procédures de contrôle des apothicaires par des visites annuelles, rappel des différents édits royaux, dont celui de Marly de 1707, définissant l'étude et l'exercice de la médecine. En outre, la partie concernant l'hygiène est particulièrement bien représentée, il n'est pas impossible qu'elle soit de Pinel lui-même. Au total, les promesses faites dans l'Avertissement des éditeurs pour l'année 1785 et dans le Prospectus de la même date ont été tenues, tant pour la variété des sujets que pour la rigueur des articles, non seulement en médecine et chirurgie, mais aussi pour l'histoire naturelle, la chimie, la botanique.

Les tables des matières étaient en général distribuées dans le courant de janvier de l'année suivante, sous forme d'une feuille de 4 p., non numérotées. Elles ont été insérées, sans numérotation la plupart du temps, à la fin de chaque volume représentant l'ensemble des livraisons annuelles. Toutefois, pour les années 1773-1774, dans le volume 1, regroupant ces deux années, la table occupe les p. 321-328; dans l'édition regroupant les années 1773-1777, la table des matières apparaît seulement à partir de la fin de l'année 1776, tandis que pour les années précédentes, la table est annoncée comme faisant partie de l'Almanach de santé, contenant un abrégé des moyens de se bien porter, avec les attendus suivants: «l'impossibilité de porter toujours avec soi la totalité des feuilles qui composent la gazette dont le format est in-4º et dont le volume augmente chaque jour, a donné l'idée de ce petit ouvrage qui doit réunir sous un même point de vue les principales notions de l'art de se conserver [...] La table des matières contenues dans la gazette a semblé d'autant plus nécessaire que paraissant à la fin de chaque année, elle dispense de compulser la collection de ces gazettes [...] Notre premier dessein était de la joindre à cette feuille (nº 1, 6 janv. 1774), mais comme elle n'était point portative, on nous a conseillé de l'insérer dans cet Almanach qu'on peut porter partout».

L'autre anomalie dans la présentation des tables concerne l'année 1784, qui contient d'une part une Table de 2 p. pour l'ensemble des matières contenues dans la Gazette, d'autre part, une Table des auteurs cités dans la Bibliothèque médico-pratique de Haller.

7Exemplaires B.N., 4º T 33 24 (juil. 1773 -1789): un volume par an; plusieurs numéros manquants volumes: pour l'année 1783, nº 19, 30 et 31; pour 1784, nº 3-8, etc.; Faculté de médecine de Paris, 90133 (1773-1785, 1787-1789): regroupement par 4 années consécutives; Académie de médecine, 92138, avec quelques lacunes.

8Bibliographie Mentions dans le Journal de médecine de Bacher; Dehorne (éditeur du Journal de médecine militaire) a publié un violent pamphlet contre J.J. Gardane: Fautes à corriger dans la Gazette de santé, s.l.n.d.

La Gazette a été largement utilisée comme source pour l'histoire de la médecine dans les ouvrages de J. Léonard, entre autres La Médecine entre les savoirs et les pouvoirs, Aubier, 1981.

Pour les indications concernant les rédacteurs et pour une étude d'ensemble, on dispose des instruments de travail suivants:

B.Un; N.B.G.; Catalogue impérial des sciences médicales, Paris, Imprimerie impériale, 1862, 3 vol.; B.H.C.; Barbier. – Chéreau A., Essai sur les origines du journalisme médical français, suivi de sa bibliographie, Paris, au bureau de l'Union médicale, 1887. – Wickersheimer E., «Index chronologique des périodiques médicaux de la France (1679-1856)», Bibliographie moderne, Paris, 1908. – Laignel-Lavastine M. et Lévy-Valensi J., Histoire de la presse médicale française aux XVIIe et XVIIIe siècle, Acta Medica Latina, 1936. – Huard P., «L'enseignement médico-chirurgical», dans Enseignement et diffusion des sciences en France au XVIIIe siècle, sous la dir. de R. Taton, Paris, Hermann, 1986, p. 171-236.

Roselyne REY

 


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© Universitas 1991-2024, ISBN 978-2-84559-070-0 (édition électronique)